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Nom du blog :
neverhappybutalwaysjoking
Description du blog :
Même l'Amour Rencontre l'Inertie Onirique du Nerd
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.02.2007
Dernière mise à jour :
22.04.2007

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La vie d'un Stagiaire... Un de plus !

La vie d'un Stagiaire... Un de plus !

Publié le 05/03/2007 à 12:00 par neverhappybutalwaysjoking
C'est sous la forme sans prétention d'un journal personnel, une somme non exhaustive que cette année m'a apportée, sans même qu'elle le sache. Je ne vais pas raconter fidélement tout ce que j'ai pensé au fond de moi, ce serait bien trop violent, trop méchant et abrupte. Car, oui, comme vous le pensez déjà, la nature humaine peut être relativement monstrueuse, ce n'est ici vraiment pas le but de ce récit.
On oublie souvent le caractère inhumain d'un regroupement soudain de vies qui n'avaient à priori rien demander.
Le premier sentiment des uns et des autres commença réelement quand un brave homme, nouvellement directeur fit un discours élogieux sur notre réussite, de tous horizons, de toutes matières. C'était le fait de s'applaudire dans un amphithéâtre plein à en faire pâlir les professeurs, et calme surtout. Alors, dans mon fort intérieur, il ne savait pas à quel point tout ceci me paraissait vraiment inadapté à la présente situation, il n'avait pas conscience des gens dans mon cas qui avait repoussé au possible cette malheureuse mais inévitable rentrée. Synonyme de cassure à la continuité de cette belle liberté, je ne pouvais me résigner à faire comme beaucoup et heureusement pas comme tout le monde.
Le monde est ainsi, un lauréat est incontestablement à sa place, et si de places, peu importe où, il n'y en avait pas pour tout le monde. C'était déjà une affaire en toi et moi, donc entre moi et moi. J'osais espérer que cette situation allait se décanter lentement comme une douce mélodie qui angoisse, fait pleurer mais rassure, une sorte de vertige dûe à la crainte de devenir un individu que jamais je n'avais dessiné l'existence.
Et bientôt, tout allait prendre fin, les discours inutiles des gens qui officiellement sont là pour nous guider, nous dire la marche à suivre et parfois même la démarche à avoir, et c'est trop pour un seul Homme. Alors, néanmois, il fallait conclure par un chuchoté "merci", merci pour m'offrir enfin un but à cette vie, le travail et ses douces et ternes teintes.
Ainsi décidé ou pas, juste un dernier soupçon de liberté, se lever, avoir la chance de revoir des visages familiers qu'on aprécie mais qu'on ne convoite pas, une vie parallèle mais une vie de connaissances fantômes, les gens avec lesquels on se rapproche, pas si loin du syndrôme de Stockholm, qui lui correspond tout à fait à des instances supérieures. Mais je ne voulais pas briser ce silence ambiant, celui qui dicte que je suis content, voir véritablement ravi, après tout, ces gens là savent-ils vraiment qui je suis? Ils croient que je vis dans un autre monde car je ne suis pas commun, sensibilisé par ma fonction, mon état, toujours à dire sans se forcer le contraire de l'avis général. Mais peu importe, les gens n'ont-ils pas souvent tort? Ainsi fût la première et déroutante toute première matinée...
L'après midi fut ennui, mais j'étais encore à des lieux de savoir ce que ennui signifie et sûrement encore à des lieux de savoir ce que ennui signifie littéralement. C'est comme tous les concepts, l'on peut toujours vivre le pire du pire sans jamais croire que notre pire est le pire. Alors ceux ne sont pas des plaintes qui se manifestent là mais de simples constatations, comme quoi... Donc cet après-midi fut le moment de concrétement plonger le stagiaire dans un flou total, une nébuleuse plongée dans un vaste marécage d'informations inexploitables. Des missions multiples, directement inscrites dans les gènes modèles d'un professeur de mathématiques, ce même professeur qui n'a encore aucune idée de quoi on lui parle mais qui se doit d'obéir à sa toute première mission, celle d'écouter attentivement, bref, de subir cette pénible planification de son année. Des codes jaillisent comme des éclats de verres, volontairement brisés en petits morceaux pour que chaque plus petits morceaux lui heurtent les neurones qui déjà trop actifs lui ordonnent de résister à la fatigue morale, celle qui dicte au corps, la plus forte de toute. Des AAPP, TPE, IDD, IPR... des mémoires interdisciplinaires, professionnels, des données aussi nombreuses qu'inutiles, encore une fois, dans l'état des choses. Mais vous n'oubliez pas alors, que vous avez réussi, que des gens voudraient être à votre place, même place que vous avez convoiter, les yeux grands ouverts d'un innocent éclat jadis radieux, au demeurant terne. Regardant votre plus fidèle lieutenant, ce gars toujours présent à vos côtés depuis le début, vous vous fredonnez timidement une chanson sans équivoque, qui écrase tout sous ses paroles : "We are the champions". Et le rideau tombe, la fatigue ,déjà accrochée à vous comme les boulloches d'un vieux pull de laine, vous donne le droit de vous déconnecter. Et vous auriez besoin d'une musique de Patrick Sébastien, lui ignore sûrement cet aspect thérapeutique de ses compositions, peut être cependant de tout son dernier album, mais rien n'est possible car est un pestiféré l'individu qui écoute de la musique au lieu de confier ses oreilles, la bouche certes ouverte, buvant une partie des dires, aux si gentilles formatrices. Puis vers la fin de ce premier contact, après avoir téléphoné sans succès au lycée d'affectation, comme pour témoigner d'une envie frénétique de quitter les lieux, la jambe qui se secoue sans qu'on lui ordonne, cette jambe qui prend le partie de réveiller son hôte, réflexe aussi naturel que la chair de poule que peut avoir un élève aux contacts de ses professeurs. La journée enfin terminée, la machine est lancée, les rouages ne peuvent plus se gripper, pas de mouche sur le lait, pas même l'espoir de voir un moucheron s'y abreuver. Le cours de formation se termine, vous ne pensez plus qu'à une seule chose, se débarrasser de tous ces papiers, faire vos dossiers en vitesse, pour enfin plonger sur son lit, repos ; car demain ne sera plus que vivons pour demain.


Tout ce que nous vivons peut être considéré comme un test. Avez-vous le bon comportement, la bonne réaction, êtes vous dans la norme? C'est impossible mais ça doit le devenir, possible. Nous ne sommes pas tous ici pour la même chose, trouver son rêve, et tous les jours sont des nouveaux pas, comme une planche est un pas et un pas est une planche, quelle planche se brisera, que pas vous fera trébucher. Quand c'est dur, ne vous laissez pas abattre, plus fort que vous pensez, la vie est pleine de possibilité, l'iufm en est l'éventaille du professeur stagiaire.

Triste ou rêveur, pensif ou mélancolique, regardant le visage des passants, échoués loin de leurs proches, quand je pense aux autres, j'envie ma situation... Le problème reste que je sais aussi me convaincre du contraire, en regardant ailleurs, d'autres visages, d'autres passants. Le problème est un problème commun à tous, à toutes les volonté malsaine qui interprètent trop, rédigent trop. Je ne veux pas faire croire à une identité, une définition, une seule carte qui est jouée trop souvent, qui donnerait l'impression de me caractériser davantage que toutes les autres, c'est le côté "d'un autre monde" ; "d'un autre temps". Je pourrais détailler les instants de cette formation, critiquant presque à chaque fois, me coupant de tout crédit légitime, mais ce n'est pas ma volonté, je veux faire ici de l'intersentimentalité. Comme des notes qui s'accordent peu, comme une constante mélodie qui affleurent les sens en les agaçants, je n'arrive pas à traduire le phénomène qui fait que je me retrouve euphorique puis apathique, jeune puis vieux. C'est un flot de mots qui se dresse comme des listes écrites sur des murs blancs, l'espace vierge étant trop grand. Et moi, perdu dans cette masse de sens, je ne demande que de voir le chemin, celui qui mène au bout... de la chose. Alors, j'assiste, mon esprit se bloque aux dires des formatrices, mon corps est inerte, figé, le regard essayant de faire le pont entre l'esprit et le corps, mais il s'atarde trop souvent sur les autres, sur les murs, les fenêtres, les portes, les dessins, les tables, même le sol. C'est une barrière de la pédagogie, malgré toute la bonne volonté d'une personne assez sérieuse, qui a passé des heures à venir à l'avance, qui a réussi son concours, il reste qu'elle n'est pas du tout interessée. On ne peut donc lui assigner cette faute, cela serait faire preuve de mauvaise foi ; on ne peut aussi l'attribuer à ces femmes si dynamiques, si professionnels, qui pratiquent leurs métiers avec tant d'entrain et de passion. Alors qui donc est présent dans cette salle si quelconque? Les autres stagiaires, certains écoutent, discutent par moments, prennent des notes, regardent ailleurs, il y a encore une logique de groupe, une indéniable forme de respect aux deux maîtraises des lieux. Où est donc le mystère? C'est pourtant une évidence... la faute n'est pas la charge de l'un d'entre nous tous. C'est l'ennui qui fait que le rideau tombe si vite et à chaque fois. On dresse des méthodes, des listes de choses à faire, mais on dresse toujours des listes qui concernent le modèle, l'élève modèle, et c'est là une part du problème. Dans tout échange, il y a toujours et au moins un émetteur, un récepteur et des données à faire passer. Ici les récepteurs ne sont pas perçus justement par le "président" qui décide des données à faire passer. Doit-on faire lire le père Goriot à des élèves de cinquième, y'a-t-il un âge pour commencer à se passionner du théâtre? Sommes nous adaptés à ce milieu de poncifs doublé d'un langage hermétique? Tant de questions qui ne subissent que tristement la même réponse.

:: Les commentaires des internautes ::

dédé le 06/03/2007
c dans ces moments la qu'on en vient à regretter le langage sms